Poste de Kardaïs

Xalick reprennait contact avec les nains, ces derniers étaient heureux de voir le général sur l'île. Même si cela ne présageait rien de bon, les nains ne refusaient jamais un combat et étaient heureux que leur chef vienne les encourager.

Ils firent un point sur les forges, des armes, armures et divers outils avaient été produits en quantité pour subvenir à des batailles, quantités qui restaient à la mesure de la taille des forges de Sylvergord et surtout à la qualité exigée par les nains envers eux même. Mais il y avait de quoi faire.

Puis les espions rapportèrent la venue d'une troupe importante au Nord et d'une attaque sur Pacalord. Xalick ne s'en étaonna pas, il avait eut un heureux réflexe en voulant protéger les mines, sans cette source d'arment son armée aurait été diminuée.

Restait à régler le problème de l'armée libre. Xalick songea un instant à porter un coup aux troupes rassemblées vers Rocksud, de plus elle remontaient vers le Nord... Arkan voulait-il une confrontation directe?
Prit entre deux feu Kardaïs serait vulnérable, Arkan devait le savoir et voulait en profiter... après tout l'armée libre était contre le régime chaotique, profiter des troubles pouvait être une stratégie comme une autre.
Cela ne se passerait pas ainsi, peut-être était-il temps d'aller dire deux mots à Arkan, face à face. Et si bataille il devait y avoir, Xalick n'hésiterait pas à recourir à ses forces spéciales.

La conférence dura 4 heures, au bout desquelles le général chaotique se leva et dit à un de ses gardes:

Va me chercher Asmodée, je vais avoir besoin d'elle pour rencontrer Arkan.

Puis il fit querir un messager qui irait porter un message à l'armée libre précisant que Xalick attendrait Arkan dans un temple de Sylvergord à la nuit tombée.
L'homme oseau se mit en route de suite pour aller trouver un camp de l'armée libre.
Si Arkan ne venait pas, alors Kardaïs lutterait contre l'armée libre sans pitié.

Le garde alla frapper à la porte d'Asmodée

Dame Asmodée, vous êtes attendu en bas, le général Xalick vous fait appeler

Quand au général chaotique, il venait de reçevoir la confirmation de ses doutes: Arkan marchait sur lui avec le gros de ses forces, il avait abandonné toute discrétion. Ce fous aurait-il décidé de livrer bataille directement? ou allait il vouloir négocier quelque chose?

Xalick eut un sourire sombre, le chevalier libre sortait enfin de sa cachette et retrouvait sa stature de guerrier adulé par tous ceux qui rêvent de liberté.
Nulle force ne pourrait se mêler à cette rencontre, cette fois si Arkan voulait lui parler Xalick le ferait, et si il voulait se battre, le général le ferait aussi.

Asmodée avait finit par s'endormir et récupérait un peut ses forces. finalement, des coups la réveillèrent et elle entendit la voix de l'envoyé. Bon ben, si Xalick avait besoin d'elle, elle irait le voir tout de suite. Elle passa une main dans ses cheveux avant d'ouvrir la porte et de regarder l'homme.

-" On a besoin de moi ? Très bien, je vous suis, menez moi a lui que je sache de quoi il en retourne ! "

Et sans perdre un instant, elle suivit l'envoyé qui commençait a descendre. Que lui voulait il ? Qu'allait elle encore devoir faire ? elle trépignait d'impatience ...

Xalick ne put réprimer un sourire en voyant Asmodée arrivée "au saut du lit" avec une coupe de sauvageonne en bataille. Rien de plus charmant au demeurant mais cela était plutôt amusant.

Il reprit bien vite son sérieux.

Je dois allez rencontrer Arkan, le général de l'armée libre dans un temple au sud-ouest ce soir. Je veux que vous veniez avec moi et que vous gardiez un oeil sur les environs, aussi bien sur l'armée libre que sur une intervention externe. Restez aussi discrète que possible.

Puis il fit ses préparatifs et donna ses ordres aux nains. Au bout d'une demi-heure il fut prêt à partir.

(suite au temple)

Le capitaine centaure reçu un rapport de la situation: une bataille avait bien eut lieu à Pacalord, mais elle avait été repoussée, c'était bien une diversion.

Le capitaine n'avait pas vraiment de doute sur son peuple, même sans l'aide de l'homme-dragon ils y seraient arrivé.

Il eut aussi vent de la venue de Délia qui avait repassé les montagnes. Stupeur: ils n'étaient que deux! mais que cherchait la dame de Milthrande? assurément, sans troupes elle allait tenter de s'infiltrer, pour affronter Xalick??

Le capitaine fut perdu, si il n'envoyait pas immédiatement des hommes la capturer ou la suivre, ils perdraient sa trace une fois les cols passés, car elle pourrait aller n'importe où et si des espions surveillaient les frontières ils ne pouvaient surveiller chaque pouce de terrain.
De toute façon elle ne pourrait atteindre Xalick ainsi. Mais c'était dangereux, il faisait nuit, au soir suivant il faudrait repousser les squelettes et le général n'était encore pas rentré de sa réunion.

Le centaure devait prendre l'initiative: il envoya un espion et quatres centaures pour intercepter la dame, avec ordre de la capturer en n'utilisant la force qu'en dernier recours...

Xalick revint au poste avec Asmodée. Immédiatement son capitaine lui fit un rapport sur la situation, et surtout sur la présence de...

La porte s'ouvrit alors, et le capitaine en second entra avec ses captifs:
Délia de milthrande!

Xalick n'avait pas vu sa rivale depuis un moment... elle était toujours aussi resplendissante, les années n'avaient pas de prise sur elle. Elle était son aînée sur Rykros, malgré sa beauté nombre des généraux de Kardaïs la craignaient.

Mais aujourd'hui son regard était différent, il portait la colère et la déception. Xalick n'était plus le jeune général fougueux qu'elle avait nombre de fois affronté par le passé, il la fixa froidement sans céder un pouce de terrain.

Puis il jeta un oeil à Bakayarö avec le même calme à glacer le sang.

Reportant son regard sur Délia il fit signe au capitaine de les emmener dans une arrière salle, celle-ci était vaste et bien éclairée avec une grande table en son centre.

Xalick fit placer Délia et le samouraï face à lui, de l'autre côté de la table, puis:

Rendez lui ses armes et sortez. Seule Asmodée reste avec moi.

Sans rien ajouter les centaures s'exécutèrent.
Le silence tomba, lourd, très lourd. Xalick ne lâchait pas le regard de Délia.

Elle soutenait son regard, tout aussi froidement qu'il le fesait avec elle, et la tension, palpable, en était désagréable pour Bakayarö et Asmodée.

Xalick avait quelque peu changé, il avait, sans nul doute possible, acquis une assurance inébranlable depuis qu'ils s'étaient vus la dernière fois. Peut-être est-ce pour cela qu'il lui fit rendre ses armes? Etait-il trop sûr de lui ou son expérience s'était-elle doublée de sagesse?

Délia espéra soudain que Bakayarö, en voyant l'homme-oiseau qu'était le Général Chaotique, n'ai pas la très mauvaise idée de l'appeler "monstre"...

Puis, sans lâcher le regard, elle s'adressa à Xalick:

J'avoue que je ne pensais pas tomber aussi vite sur toi, j'avais espéré rencontrer ton.... allié.... Arkan. Mais puisque tu as été plus rapide... Tu pourrais peut-être me fournir quelques explications sur les agissements de ton armée...

Elle n'avait, en thorie, pas besoin d'aller plus loin sur les sous-entendus, et nul doute que la réaction de Xalick déterminerait la suite des évènements.

Xalick afficha un calme parfait il replia ses deux grandes ailes devant lui, le halo étoilé qui les formaient donnait un air encore plus étrange à son regard.

Je n'ai aucun compte à te rendre sur mes décisions Délia, le chevalier libre est venu de lui même me rencontrer. Ce qui me surprend c'est de te voir surgir ainsi sur mes terres sans même prendre la peine de t'annoncer, pourtant à ce que je sache tu as rencontré Arkan avant moi non?

Imaginerais-tu qu'il se soit allié à Kardaïs dans le but de t'évincer?

Il eût un petit sourire moqueur.

Tu me déçois Délia, je peux concevoir que tu n'ai pas apprécié le massacre de Soldanor mais de là à croire qu'Arkan adhère à ma cause.
En ce moment même une troupe de mort-vivants marche vers les mines, nous sommes convenus avec Arkan de coopérer pour repousser cette attaque et déterminer qui en est la source.

Ce n'est pourtant pas la première fois que nous agissons de la sorte entre nous, même si cette fois nous ne contrôlons pas vraiment les choses.

Il fit quelques pas et s'arrêta près d'un chandelier.

Toutefois il semble que cette fois tu sois à ma merci...

Il n'y avait guère besoin de souligner les sous-entedus de cette phrase non plus...

Elle aurait bien aimé ne jamais entendre la dernière phrase.... Mais qu'importe, elle avait couvert ses arrières, et si Xalick envisageait de la tuer, et bien, il en payerait les conséquences.

Elle reprit ainsi:

Tu voulais les mines de Soldanor et tu as reussit à convertir le Gouverneur à ta cause.... Jusqu'à envoyer un assassin tuer mon Général! Et en ce qui concerne le bateau plein de zombis?

Comme tu l'as si bien fait remarquer, je suis à ta merci. Alors tu pourrais au moins faire l'effort de répondre à mes questions. Qu'as-tu à perdre?

Quant à Arkan, il m'a purement et simplement fait comprendre que je devais rester gentillement à la Citadelle.... Si ce n'est pas pour m'evincer, je n'en vois pas la raison.

Elle ne le quittait pas du regard, sa voix restait calme, bien que la colère, et l'inquietude, montaient en elle.

Le regard sombre de Xalick se perdait dans la flamme du chandelier, il eût un léger rire.

Arkan est devenu sage. Tu aurais dû écouter son conseil.

Puis il se tourna vers Délia et avança lentement pour s'arrêter juste devant elle... à peine à quelques centimètres.
Il la fixa dans les yeux. Dieu qu'elle était belle, cette malédiction aurait même fait plier le général chaotique, mais là il était maître de la situation.

La seule chose que j'ai à te dire est que je n'ai rien commandité ni sur les terres de Lyrandya, ni sur la cité des sages. J'ai des intérêts à Naagared, des accords avec les sages. Les détruire me nuirait plus qu'autre chose...
quand à toi... je n'ai jamais montré une telle barbarie à ton égard.
Cependant il semble que certaines exactions soient bien commises par certains de mes hommes et sous la banière de Kardaïs.

Il était si proche que sa repiration était palpable, d'un calme absolument maîtrisé, son regard ne pouvait trahir aucun mensonge.
Il passa une main pour écarter une mèche de cheveux du visage de Délia avant de s'en retourner.

Mais à présent j'ai une occasion en or de négocier ta liberté avec Lyrandya. Tant que tu seras ma captive je pourrais oeuvrer en paix, peut être même que cela appâtera notre mystérieux ennemi qui cherches sans doute à nous voir tous au même endroit avec Arkan.

Bakayarö était debout du coté gauche de la Grande Dame Délia, plus rapide pour lui pour son "Nuki Uchi (dégainer et trancher).
Quand il vit à l'autre bout de la table Xalick il ne pu s'empêcher de penser... * Je comprend maintenant, se sont tous des monstres que la Grande Dame Délia doit faire face. Un monstre qui en dirigent d'autres, quel abomination.*

Puis quand Xalick vint auprès de la Grande Dame Délia, Bakayarö visualisa ses attaques à chaque geste de Xalick et quand celui-ci toucha une mèche de cheveux de celle-ci, un "clic" se fit entendre de la garde et du fourreaux du No-Dachi, le "Nuki Uchi" se fit et laissa le bout de la mèche de cheveux entre les doigts de xalick, au même moment un autre clic se fit entendre, le No-Dachi était en son fourreaux. La grande Dame Délia ainsi que Xalick sentirent le froid de la lame passer, mais ne virent rien, et...

Tu ne la touche pas!

Bakayarö était confiant, il le savait très puissant et cela augmentait l'art du " Métsuké "( La qualité de l'état d'esprit.) qui, maîtrisé avec le "Ma.Ai" était une arme en soit. Le regard fait vivre indiscutablement l'adversaire.

Le regard de Xalick vira en peu de temps, non seulement il avait parfaitement vu passer la lame, tout juste si le mouvement était assez rapide pour lui, son oeil ne discernant pas les choses de la même façon depuis son accident avec le vortex, mais en plus il n'apprécia guère l'intervention du samouraï.

Cependant et bien que son regard signifiait très clairement à Bakayarö qu'une imprudence de plus le mènerait hors du monde des vivants, il resta calme.

Je vous trouve bien impoli maître samouraï. D'ordinaire en présence d'un seigneur et en tant qu'invité de sa demeure vous êtes sensé placer votre Daïcho (combinaison sabre+tanto) sur la droite afin de montrer que vous ne souhaitez pas dégainer.
J'ai besoin de Délia comme prisonnière. Mais pas de vous, alors si j'ai un bon conseil à vous donner c'est de rester parfaitement immobile, de manière à ce que je ne sente même pas votre présence ni ne vous entende respirer.

Enfin tutoyez moi encore une seule fois et ma clémence cessera aussitôt, ais-je été clair?

Disant cela il jeta un oeil à Asmodée, lui autorisant ainsi à mettre le samouraï hors d'état de nuire si d'aventure il remuait encore un cil.

(HRP: le Ma-Aï est la distance idéale entre deux combattants, le vainqueur est celui qui perçe le Ma-Aï de son adversaire en premier ^^)

*Bon sang, mais si ce n'est pas lui... qui est-ce?*

Délia était bien embêtée. Elle ne "maîtrisait" pas Bakayarö, et elle savait pertinamment que Xalick ne bluffait pas. Mais se connaissant elle-même, si un coup venait à être porté à son garde du corps, elle le défendrait...

Elle va brièvement une main vers Xalick, reculant de quelques pas, en entraînant avec elle Bakayarö et lui murmura à l'oreille:

De grâce, la situation est assez difficile comme cela. Ne la rendez pas pire encore. Je vous en prie, restez calme... Xalick n'est pas un rigolo, et notre marge de manoeuvre est infime. De plus, je n'ai pas envie de vous perdre.

Elle le regarda droit dans les yeux, puis regarda Asmodée. Cette femme ne l'inquiétait pas spécialement, et elle songeait Bakayarö capable de s'en debarasser... Xalick, c'était évidemment autre chose!

Puis, revenant vers le Général, elle lui dit:

Tu pourras essayer de négocier ce que tu veux, si tes demandes et agissements menacent les régions protégées, ou pire encore, la Citadelle, tu n'obtiendras absolument rien. J'ai déjà assuré mes arrières.

Après un temps de silence:

Et je suppose qu'une "alliance" ne te conviendrait pas? S'il y a UN ennemi derrière tout cela, ce n'est pas en guerroyant les uns contre les autres qu'on s'en débarassera.

Elle le fixa à nouveau droit dans les yeux, attendant une réaction.

Bakayarö gardait le même regard. Il était auprès de la Grande Dame Délia et nul ne lui toucherait et ce, tant qu'il aurait un souffle de vie en lui.
Ce Xalick avait une puissance supérieur à lui et une connaissance de son art mais Bakayarö ne se laissa pas impressionné. Pour lui ce n'était pas un seigneur et ne se sentait encore moins invité, il était venu de son plein gré.
Mais la courtoisie de Bakayarö lui fit respecter la demande de Xalick, il ne le tutoierait plus, il le tuerait si il recommencerait.

Quand Xalick lança un regard à Asmodée, Bakayarö comprit, maintenant, il ne la lâchait pas du regard, calculant ainsi la distance entre lui et elle, il se tint droit et garda sur elle et lui son "Métsuké".

Xalick laissa Délia calmer son acolyte, le coup d'oeil de la dame vers Asmodée ne lui échappa nullement. Mais malheureusement pour elle, Xalick seul savait que cette apparence de jeune fille fragile était une pure facade.

Puis il affronta à nouveau le regard de sa rivale.
Il répondit aussi sec:

Tu ne me crois pas...

Comment conclure un accord comme avec Arkan si tu te défies de moi? Nous sommes ennemis mais nous avons toujours combattu dans l'honneur!
Tu ne te rappelles pas?

J'ai essayé de changer, d'aborder les choses avec plus de calme, mais tu ne me laisse pas le choix!

Disans cela il releva la tête et plongea ses yeux au plus profond du regard de Délia, le halo de ses ailes grandit et ses cheveux se mirent à flotter.

Détrompes-toi tant que je te garde prisonnière l'armée de Lyrandya devra se tenir tranquille, et je n'ai pas encore l'intention d'envahir tes terres. Je n'ai aucun partisant là bas, je ne passerais même pas la forêt!

Mais au moins je serais tranquille en te gardant. Si ton armée se déplace alors....

Il eut presque du mal à le dire

Je devrais te tuer, mais je le ferais de mes mains.
Ce n'est pas pour venger mon prédécesseur, je n'ai jamais agit par haine ou par vengeance, si il a perdu face à toi c'est que tu a été plus forte je n'ai aucune raison de t'en vouloir...

Alors tu devras te tenir calme tant que je le dirais...

A moins que tu ne veuille regler ça tout de suite à la loyale?

Il se tu, son regard était terrifiant, mais c'était une colère provoquée par le fait que Délia avait marché dans les combines qui faisaient de lui le coupable idéal.

Asmodée était restée seule avec Xalick et les deux prisoniers. Cela l'avait d'ailleur étonée, vu qu'elle pensait que le général aurait dû faire confiance a quelqu'un d'autre qu'elle qu'il connaissait a peine. A moins qu'il n'ait personne de confiance en cet endroit ... enfin, ce n'était pas vraiment le moment d'y penser. Elle ne disait absolument rien et restait parfaitement neutre aux dires de Xalick et Délia, ne comprenant de toute façon pas toutes les données du problème.

Seulement, lorsque Bakayarö donna son coup, elle s'apprêtait a intervenir mais finalement, il n'eut pas besoin d'elle. Cependant après le coup d'oeil, elle comprit bien qu'au moindre mouvement agressif de la part de l'homme, elle aurait le droit de le mettre hors d'état de nuire. Elle se sentait bien capable de le battre même s'il avait l'air beaucoup plus fort que la plupart des hommes qu'elle avait rencontré jusqu'à présent.

C'est ainsi qu'elle ancra ses yeux dans ceux de Bakayarö, ne détournant plus son regard de lui. Elle se contentait de sourire tout en soutenant le regard de l'homme tout en continuant d'écouter le reste de la conversation entre le général et sa prisonière ...

Elle affronta le regard de son Ennemi, une aura blanche venant soudain l'entourer, provoquée uniquement par sa colère à elle.

Tu crois que c'est facile de croire son ennemi peut-être? Si les rôles avaient été inversés, m'aurais-tu cru? Et non, je n'ai pas envie de t'affronter, cela ne nous mènerai à rien!

Le problème, Xalick, c'est que j'ai déjà donné les ordres, et saches que si tu vois une chouette blanche arriver, tu as tout intéret à la laisser entrer. A moins que ma mort soit ton but final. Dans quel cas tu as raison, finissons-en! Mais tu en payeras les pots cassés!

Nous avons tous deux à perdre en nous affrontant! Tu me tues, Lyrandya attaque, je te tue, je ne sors pas d'ici vivante.... et Lyrandya attaquera quand même!

Alors plutot que de laisser la colère nous gouverner, on pourrait peut-être favoriser la raison!

Elle essayait de masquer sa colère - et sa peine - mais elle doutait e pouvoir berner Xalick à ce niveau là.

*Bon sang de bonsoir, dans quoi je viens de me fourrer encore? Et s'il me voit ici, alors là, je sens que je vais y laisser des poils...*

C'était donc ça la situation : un grand méchant que personne ne connait, trois types pour commander les armées, Arkan, Délia et Xalick. Mais seulement, voil que deux de ces types ne peuvent pas se voir, pratique pour se battre contre un ennemi commun... Par contre, la situation ne put que l'inciter à rester. La curiosité est un vilain défaut, certes, mais peut-on blâmer quelqu'un qui cherche à savoir où il est et dans quel contexte? Par contre, elle comprenait mal les rivalités entre ces deux personnes... L'amour vache? Elle se retint de rire de sa propre stupidité.

*Mais à quoi je pense? Je dois rester discrète un maximum et je manque d'éclater de rire devant tout ce petit monde...*

Elle savait comment elle agirait : elle regarderait. Mais elle savait que si la situation lui devenait trop stressante, son corp bougerait sans qu'elle ne le désir... Et ce foutu sort qui allait bientôt s'arrêter...

Xalick eût soudain comme une alarme sonnant dans son esprit... son aura retomba et il parla directement:

Grands dieux Délia qui est tombé à Soldanor?

Son envie de se battre tomba aussi sec, non seulement elle avait raison mais surtout Délia n'avait jamais manqué une occasion de lui faire face... du moins tant qu'elle avait le moral au beau fixe, or quelque chose était brisé.

Les espions rapportaient parfois plus que des informations militaires, mais Xalick n'avait jamais, ô grand jamais décidé de s'en servir, elle devait le savoir, comment pourrait-il ordonner pareille folie?

(HRP: Tiassane je considère au tu espionne depuis dehors -fenetre ou autre chose- mais de dedans, même camouflé je ne pense pas que cela soit possible ^^)

La réaction de Xalick fut si authentique, qu'elle chassa à l'instant les doutes de Délia sur sa culpabilité.... Et la prit au dépourvu par la même occasion.

Son aura disparu, et elle détourna le regard un instant, avant de regarder Xalick à nouveau.

J'avais envoyé mon meilleur Général là-bas. C'était... plus qu'un ami, si c'est ce que tu veux savoir.

Elle se mordit la lèvre jusqu'au sang pour refouler son émotion, mais elle tenait bon. Elle ne voulait pas montrer ses faiblesses, même si le Général Chaotique venait de toucher la corde la plus sensible qu'il soit chez elle.

Mais elle doutait d'y parvenir.

(HRP : bien compris)

Il ne restait plus que quelques petites minutes avant que le sort ne s'estompe. Il était temps de filer en vitesse, sinon, elle allait vraiment avoir des ennuis, il valait mieu ne pas tout savoir et être libre et vivant plutôt que de savoir plus et être mort ou emprisonné. Elle commença à s'en aller, après tout, elle en savait suffisament sur la situation de cette île à présent, mais elle n'avait pas suffisament d'informations sur son frère. Elle savait qu'il était vivant, mais c'était comme s'il s'était évaporé, il est totalement introuvable, et personne ne peut la renseigner sur lui, rien ni personne de vivant ne savait où il était (note : elle se fait passer pour une aventurière qui cherche à le tuer, c'est plus facile d'avoir des informations de cette manière). Ses pas ne fesaient aucun bruit audible, les risque pour qu'elle soit intercepté dans une surface où on pouvait la juger suspecte était assez mince, mais éxistait quand même.

Xalick se contenta d'acquiescer.

Ta peine ne me réjouit pas, j'ai toujours voulu te battre à la loyale et sans contestation possible.

Cependant, je vais laisser venir ta chouette, mais tu resteras ma prisonnière au moins jusqu'à ce que nous ayons repoussé l'attaque sur les mines.

Ensuite et bien je pense que ce cher Arkan tentera certainement de faire un geste envers moi pour te libérer.
Après cela nous discuterons vraiment de la situation, que tu comprennes que je ne suis pas l'auteur de ce qui s'est passé.

Xalick ne lisait pas les pensées, il était assez doué pour anticiper sur ses adversaires mais il ne voyait pas tout, il ignorait donc que Délia avait déjà vu la vérité.
D'un geste il clot la discussion et alla ouvrir la porte pour faire entrer ses gardes.

Escortez-les et traitez-les bien.

Puis il sortit de la salle, faisant signe à Asmodée de le suivre. Passant le cadre de la porte il s'arrêta une seconde...

Je suis désolé pour ton compagnon, plus encore que sa mort soit parvenu sous le symbole de Kardaïs.

Puis il reprit sa marche.

Délia garda le silence, bien qu'elle sentait la sincérité dans la voix de son Rival. Finalement, elle s'en sortait plutôt bien....

Une fois Xalick sortit, elle ferma les yeux un instant et laissa fuser un soupir. Elle était venue ici pour se venger, pour tuer celui qu'elle croyait responsable, alors qu'elle savait au fond d'elle-même depuis longtemps que cette personne n'était pas Xalick.

Regardant Bakayarö, elle lui dit:

C'est gentil à vous d'être intervenu, mais si Xalick veut me tuer, il me provoquera en duel, à la loyale. Il vaudrait mieux rester très diplomate, d'autant que s'il refuse une alliance, il se pourrait bien que Rykros s'embrase définitivement. Je compte sur votre maîtrise de vous même... Et sans faille.

Elle le fixait droit dans les yeux...

Bakayarö écoutait attentivement puis ...

Bien Grande dame Délia, mais je n'aime guère qu'un monstre vous touche, mais je respecte votre demande et je me ferai diplomate à l'avenir. Il est vrai que m'a fourberie aurait put mal finir.
Mais dite moi Grande Dame Délia, devons nous jouer les prisonniers longtemps!?

Elle lâcha un léger rire un peu nerveux.

On ne joue pas les prisonniers... Nous sommes prisonniers. Mais Xalick ne nous fera pas de mal pour peut qu'on reste corrects et calmes. Ensuite, nous verrons.

Aprs un temps de silence:

J'ai accusé Xalick à tort. "Ne te fie pas aux apparences" m'avait prévenue Tyr... J'ai dû le décevoir....

Elle fit silence un moment, pensive....