Sur la route...

Bakayarö avait accéléré son galop, et Délia laissa le petit grain de folie qu'elle dissimulait si bien prendre le dessus un petit moment. Elle talonna doucement son Destrier, lequel comprit assitot le message.

Le Gardien pu voir l'animal accelérer, puis depasser sa monture. Délia se retourna, un grand sourire aux lèvres et lui dit:

Une petite course?

Elle savait que Bakayarö avait un bon cheval, et son destrier à elle était capable d'aller très vite sur une longue distance.

Elle ralentit doucement, pour ne pas prendre d'avance et tricher, puis demarra fulgureusement dès que son Gardien fut à sa hauteur.

Rien n'effrayait la monture divine. Ni les petits troncs d'arbres au sol, ni les petits fossés ou flaques d'eau.

La Paladine avait juste besoin d'une petite distraction pour se changer les idées.

Bakayarö eut un sourire qui acquiesçait la demande de la Grande Dame Délia. Elle avait le tour avec lui, elle savait quoi dire quoi faire pour aller chercher le meilleur de lui. Bakayarö en était touché, non de façon amoureuse mais bien de façon d'une dirigeante qui sait apaiser les maux de son entourage.
Il usa un peu de ruse, sans le faire voir, il fit une légère magie d'air sur sa monture puis la poussa un peu plus. Bakayarö avait apprit dès sa plus jeune enfance à monter sans selle et à se battre à cheval.

Sa monture alla rejoindre celle de la Grande Dame Délia puis avec un sourire il poussa encore un peu plus sa monture, il savait que celle de la Grande Dame Délia était de facture magique, voir Divine, donc il ne se sentait pas trop coupable d'avoir usé d'un peu de magie.

Bakayarö dans cette course au grand vent, avait retrouvé son humeur et sa liberté d'antan, un baume à ses blessures.

*Je savais que c'était un bon cheval... mais à ce point!!!*

Elle accéléra encore. La vitesse devenait grisante, le paysage défilait devant ses yeux. Elle n'avait que le temps de conduire son cheval entre les cailloux, flaques de boue et branchages. Parfois, elle se trouvait arrosée par les éclaboussures d'une flaque. Bakayarö y avait droit également...

Elle pensa un instant que si l'un d'eux tombait, il se tuerait probablement. Mais ce n'était pas cela qui la freina! oh que non!

Ils étaient côte à côte, monture immaculée et ébène. Les chevaux se prennaient au jeu, et l'on pouvait se demander si les cavaliers seraient en mesure de les ralentir...

Qu'importe, ils gagnaient du terrain et se défoulaient, alors que le crépuscule fesait son apparition.

Bakayarö sentait sa monture faiblir, la pauvre il l'avait poussé un peu fort et la magie tombait aussi. Il décida, quand il vit un petit ruisseau, de faire un arrêt. Il siffla très fort pour que la Grande Dame Délia puisse l'entendre. Dans cette petite arrêt il en profita pour débarquer de sa monture pour se dégourdir les jambes.
Il but lui aussi un peu d'eau de sa gourde et ...

-Grande Dame Délia que croyez vous faire à Soldanor?-

Il demandait cette question pour en savoir un peu plus sur les décisions de celle-ci, il ne devait pas tout savoir mais, un minimum pour bien accomplir son rôle.

Il frottait sa monture avec du branchage l'apaisant doucement et ...

- Bonne bête, avec mes soin tu as tenu la cadence de la Grande Dame Délia, tu est est une championne.- Car sa monture était une jument au meilleur de sa forme, et là en cette journée elle venait d'avoir tout un entraînement.

Délia entendit le sifflement de Bakayarö et fit faire gentillement demi-tour à son cheval pour le rejoindre. Une fois au ruisseau, elle descendit, le sourire aux lèvres. Voilà qui l'avait bien défoulée.

Son étalon bu un peu en renâclant, puis vint frotter son bout du nez contre celui de la jument.

Hé! Ce n'est pas le moment de jouer les jolis coeurs!

Elle caressait l'encolure immaculée lorsque son Gardien s'adressa à elle.

Mon idée première est de donner une explication aux gens du village, puisque nous en savons un peu plus sur le meurtre de mon Général. Et ensuite, le minimum que je puisse faire est de me recueillir sur sa tombe.

Elle s'efforçait de ne laisser paraitre aucune émotion dans sa voix, mais son coeur se serrait violement. Mais elle se devait de ne pas flancher. Jamais devant les hommes, c'était une règle à laquelle elle n'avait jamais dérogé pour le moment.

Passons donc la nuit ici, les chevaux comme nous l'avons bien mérité.

Bakayarö acquiesça le fait de dormir là, ils étaient exténué et la nuit passé avait été très courte et dure.
Il trouva un peu hors de l'ordinaire que la Grande Dame Délia n'éprouve rien envers la mort de son ancien général, donc elle n'éprouvait rien pour lui non plus, étant son future Général, Bakayarö trouva cela un peut sévère comme comportement, donc il admirait la Grande Dame Délia de cette force en elle, ceci prouvait sa puissance.

Bakayarö était fière, même honoré de la servir, il le serait jusqu'à sa mort, et elle, elle passerait à autre chose, comme la vie se doit d'être vécu.

Il prépara le bivouac et se permit un léger feu et y déposa des cailloux rond pour qu'ils puisse accumuler la chaleur nécessaire pour passer la nuit au chaud. Il chassa mais en vint, par contre la pêche fût fructueuse, il avait prit quelques ombles chevalier qu'il mit à cuire enduite de terre glaise trouvé près de la rivière, pour qu'elles puisse tendrement cuire en leur jus, un délice aux palais.

Bakayarö fût très silencieux et ne posa aucune question a la Grande Dame Délia, lui laissant le temps et la beauté du paysage comme réconfort. À l'occasion il lui souriait, quand leurs regards se croisaient.

Il alla se laver dans la rivière en un endroit propice pour ne pas gêner la Grande Dame Délia, puis il s'adossa à un arbre pour une méditation.

Délia ignorait les impressions de Bakayarö envers elle, mais l'inverse n'aurait rien changé: elle sentait un vide profond en elle depuis la mort de son aimé. Vide qu'elle ne pouvait confier à personne... Elle devait rester de glace... Et pourtant, elle n'aurait rien aimé de mieux que de pouvoir parler de ce qu'elle ressentait.

Elle sauvait les apparences en rendant à Bakayarö les sourires qu'il lui destinait, espérant qu'ils ne sonnent pas trop faux.

Elle mangea les poissons en silence, presque du bout des lèvres. Ele se força pourtant: après ce qu'ils venaient de vivre, et au vu de la route restant à parcourir, elle devait reprendre des forces impérativement.

Puis elle renvoya son Destrier dans les Royaumes Célestes, qui de toute façon arrivait à son terme d'invocation.

Une fois que Bakayarö eu fait sa toilette, elle fila en faire de même, puis revint se coucher auprès du feu. La nuit était agréable, mais serait-elle encore signe de cauchemards?

Chassant ces pensées, elle s'endormit, bercée par la chaleur du feu.

La méditation lui fit un grand bien, il comprit le tourment que la Grande Dame Délia subissait. Il avait un peu honte de lui de ne s'être aperçut d'une réalité aussi prenante.

Après la méditation qui lui avait redonné énergie et tonus il se leva et observa les alentours, il n'y avait personne, ils étaient bien les seuls. Le feu était petit et presque invisible et les roches ronde de rivière était en grand nombres, donc la chaleur était très agréable, seul un léger vent, lui donna l'idée de déposer sa couverture sur la Grande Dame Délia. Doucement il le fit comme il l'avait fait a ses enfants, ce geste le rapprocha encore plus de la Grande Dame Délia, elle était sa seul famille.

Il s'assit un peu en retrait, guettant la nuit et ses merveilles.

Délia plongea rapidement dans le sommeil, mais sentit la couverture posée sur elle... un bref instant, car la voilà qui dormait de nouveau.

Les premiers rayons de l'aube vinrent éclairer son visage, et la douce chaleur du Soleil matinal vint la tirer de son sommeil. Elle ouvrit les yeux et regarda Bakayarö, puis s'assit et s'étira doucement. Le feu fumait encore légèrement.

Bonjour! Avez-vous bien dormi?

Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas dormi aussi bien, sans être réveillée par des soucis ou des cauchemards. Elle se leva et rassembla ses quelques affaires, pliant avec soin la couverture.

Merci pour la couverture.

Elle sourit doucement, elle était prête à partir.

Cette nuit avait été importante pour Bakayarö. Il avait veillé et médité dans la plus humble façon qui soit.

Quand la Grand Dame Délia se réveilla il approcha le thé qu'il avait préparé. Cachetiez qu'il était il avait avec lui une minuscule petite théière et deux petites tasses sans anse qui s'imbriquait sur la théière. Il avait disposé le tout sur une roche plat accompagné de quelque myosotis au couleur mauve. Il prit la théière et y laissa couler le thé dans les tasses et y déposa une pétale de rose jaune dans chacune de celles-ci.

- Bonne journée Grande Dame Délia.- Dit-il simplement en prenant la tasse de ses deux mains avec une infime précaution comme si elle était en papiers de soie, puis huma doucement ce précieux et rare thé de son pays.

En avalant la première gorgé, elle vit un paysage montagneux emplit d'arbres au couleur rose et blanc danser dans les effluves montante du petit matin, au loin des pic montagneux enneigé que les premier rayon du soleil fabriquaient de resplendissante arc-en-ciel.

- Ceci est chez moi, ... Itadakimasse!-

Délia fut surprise de la petite préparation de Bakayarö. Un thé bien chaud, voilà qui promettait d'être agréable!

Dès la première gorgée elle ferma les yeux, imaginant sans difficulté la beauté du pays dont provenait ce breuvage. Partir de Rykros, explorer d'autres lieux... Un rêve qu'elle ne pouvait plus se permettre d'espérer. Aussi, elle se laissa guider par l'odeur et ce goût fort mais doux et sourit largement.

Elle le dégusta lentement, assise au sol, ouvrant les yeux.

Ce thé est excellant! Et votre pays d'origine me parait magnifique. Vous n'avez pas envie d'y retourner un jour? Rykros doit sacrément vous changer!

Elle posa avec délicatesse la petite tasse, jetant un oeil discret à la théière pour voir s'il en restait un peu.

Bakayarö se rembrunie quelque peu le temps d'une fraction de seconde puis ...

- J'avait déjà quitté mon pays définitivement en devenant navigateur et cette fois Rykhros m'a accueilli, elle est ma nouvelle patrie. Je quitterai Rykros quand ma destiné sera accomplie.-

Il ramassa la théière et les tasses, qu'il mit soigneusement dans sa soie et la rangea dans son escarcelle, puis se leva.

- Nous avons une longue route maintenant, et le jour se fait clément, profitons de cette grâce de la nature, Grande Dame Délia!-

Il alla à sa monture pour la caresser un peu puis il la monta, il alla la faire boire dans la rivière dans l'attente que la monture de la Grande Dame Délia revienne de son pays céleste.

Délia appela son destrier et le monta.

Puis ils filèrent vers Soldanor. Délia avait l"intention de chevaucher toute la journée. Ils n'étaient plus très loin et elle espérait y être pour le soir.

Au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient, elle devenait silencieuse, son esprit vraisemblablement occupé.

Bakayarö poussa beaucoup moins sa monture que la veille, il en profita pour contempler le paysage et se les incruster dans sa mémoire.

Il était inquiet pour la grande Dame Délia, Elle semblait triste et à la limite fiévreuse, il avait remarqué quand elle avait bu son thé, qu'elle l'avait prit à deux main se qui signifiais ses doute sur son état. Il ne doutait pas de ses capacités à surmonter ses épreuves, au contraire, mais il avait perçu une tristesse, un manque, elle se sentait seul... Son général lui manquait, ... ° Peut-être que je ne suis pas à la hauteur de son ancien général, peut-être ne veut elle pas me le dire!!?° Se dit il.

Tout au long du trajet Bakayarö médita sur la question et lorsqu'il vit la Grande Dame Délia de plus en plus sérieuse il devint, lui aussi tout aussi sévère. Un visage impassible au réaction imprévisible. Peut-être était-ce l'état qu'il fallait avoir pour arriver là où ils allait.

Il apprenait à la connaître et à l'apprécier telle qu'elle était, ceci lui fit nouveau, lui qui avait été en tout temps qu'avec des hommes et des hommes équarrit, sans émotion aucune. Le seul contact qu'il se souvenait qu'il avait eut avec une femme était lorsqu'il avait attaqué un navire étranger. Elle lui avait donné un coup de couteau dans le dos après qu'il l'ait épargné, elle l'avait séduite, pour ensuite le poignarder. Il l'avait épargné de nouveau lui donnant sa chance de s'en sortir après avoir coulé leur navire, il l'avait aimé le temps d'une séduction, il avait toujours espéré la revoir. Maintenant il savait qu'il ne ferait jamais plus une chose pareil, il la tuerais, vivre sans savoir si l'autre est encore ou non en vie est pire que de savoir qu'elle est morte.

Délia se forçait à chasser ses pensées, et pour se faire, elle observa Bakayarö. Il semblait songeur lui aussi.

A quoi pensez-vous donc? A notre destination? Vous vous interrogez sur mon Général? Il dirigeait les troupes terrestres. C'était le meilleur.

Elle sourit brièvement, sourire sincère.

Elle le regarda dans les yeux et detourna le regard pour continuer:

Oui je l'aimais. Nous nous aimions, ce n'était d'ailleurs plus un secret. Ceci dit, j'ignore si sa mort a été manigancée pour me toucher personellement. Mais dans tous les cas, j'en fais une affaire personnelle.

Bakayarö allait répondre quand la Grand Dame Délia répondit à sa place, il était stupéfiait et en même temps trouva normal qu'une femme de sa trempe ait des forces à cette mesure. Il répondit simplement et sévèrement ...

-Sans vouloir vous blessez, sa mort a été manigancée pour vous touchez personellement. L'on cherche à vous dé-balancez sentimentalement pour vous affaiblir, par la vengeance. La vengeance n'amène que la haine, mais la justice n'a pas besoin de haine, seulement de la cause pour l'effet. Si vous en faite une cause personnel, ils vous on eût, ils ont frappé juste et cela m'incommode quelque peu, car si votre général était le meilleur, c'est parce qu'il servait et aimait la meilleur. Ne leurs donner pas la satisfaction de vous avoir eût grande Dame Délia, je ne le prendrait pas.-

Délia écouta les propos de Bakayarö et garda le silence un moment. Il n'avait pas tort, mais elle ne pouvait ignorer sa souffrance, sa colère et sa haine.

Tyr guidera ma main, c'est tout ce qui importe. Leur mort ne sera que justice. Par contre, ce qui m'inquiète, c'est que mon Dieu semble... absent... depuis que je me suis alliée à Xalick. J'avoue que ca m'intrigue. J'ai toujours mes capacités divines, mais tout de même. Je me doutais bien que conclure une alliance avec les chaotiques ne lui plairait pas, mais à circontances exeptionnelles, moyens exeptionnels. et c'est.. pour la bonne cause!

Après un court instant de silence, elle conclu son petit monologue:

Une fois ces troubles terminés, je me ferai une joie de combattre Xalick à nouveau.

Pour le moment, elle en était sûre. Restait à voir si l'avenir lui ferait tenir toujours ce genre de propos.

Bakayarö était perplexe, pour lui cette alliance était et faisait parti du grand chamboulement de Rykros.

-J'aimerais me tromper, mais je crains pour cette alliance. Elle ne fera que détruire vos faction, et si Tyr vous à quitté c'est grave, vous avez une réponse à vos questions. Mais je me demande encore à quoi servira une alliance si l'on ne sait pas où frapper!?-

Il en connaissait pas encore assez sur Rycros et ne voulait pas introduire la Grande Dame Délia dans l'erreur, de toute façon elle était la seule à prendre les décisions, mais il avait un doute et quand il a un doute, il en a pas!

Le problème c'est que si Xalick, Arkan et moi restons isolés dans nos retranchements, notre Ennemi commun nous détruira. Je suis persuadée qu'ils ont rencontré des roblèmes semblables aux miens. L'Ennemi profitait de notre adversité. Maintenant que nous travaillons en bonne entente, il ne peut plus se servir de cela. Et Tyr a peut-être des problèmes au sein du Panthéon. Il est vrai que je n'ai pas pris beaucoup de temps pour le prier ces derniers temps. Je vais rattraper tout cela.

Elle sourit doucement, comme pour rassurer Bakayarö.

Le temps avait passé vite tandis qu'ils discutaient, et au loin à l'horizon se dessinait les portes de Soldanor.

Elle avait probablement raison, mais Bakayarö habitué de n'avoir confiance en personne ou presque se disait que dans cette alliance l'un des trois finirait par faire balancer la balance de son coté, et de s'affilier avec les forces sombres de leurs ennemi commun, mais il en était pas sûr, donc il ne dit mots, seulement ...

- Je sais que vous êtes guidé Grande Dame Délia et je soutient vos actes.-

Il lui rendit son sourire, puis poussa quelque peu sa monture et ...

- Qui touchera le premier Soldanor!?-

Délia comprennait les réticences de Bakayarö. Elle-même n'avait pas forcément pris toute ses décisions à coeur joie. Le doute était bien évidemment permis.

Elle sourit doucement en coin et fit faire un splendide démarrage au galop à son Destrier, lequel se cabra avant de s'élancer à très vive allure jusqu'aux portes.

Bakayarö n'avait plus qu'à rattraper!!!!!

Bakayarö pensa à faire partir sa jument, qu'elle prit les devant de sa réaction, il faillit en être renversé. Sa magnifique monture avait une fougue de championne, mais celle de la Grande Dame Délia était de faction céleste. Bakayarö murmurait dans les oreilles de sa monture des compliments et des encouragement à se dépasser. Comme si elle entendait elle balançait la tête et prit encore plus de vitesse, il fallut qu'il soit au alerte au moindre changement car il aurait été expulsé de celle-ci.
Il ne voulait pas utiliser de magie pour cette occasion, il voulait qu'elle se renforce d'elle même. Ils rattrapaient légèrement jusqu'à atteindre le fessier de la monture de la grande Dame Délia, mais la jument était incapable d'aller plus loin. Bakayarö exprima sa grande joie qu'elle puisse réussir à se rendre aussi près du but.
Il faillit perdre le contrôle lorsqu'ils arrivaient aux portes, celui-ci se ressaisi et flatta grandement sa monture, et ...

- À ce rythme nous en ferrons une championne! Je vous la doit celle-ci et félicitations pour le départ, d'une grâce à votre image, Grande Dame Délia!-

Il avait un sourire presque enfantin, décidément il était heureux, cette nouvelle vie le rendait plus que jamais à la hauteur de ses attentes.

Délia remercia gentillement Bakayarö de son compliment et s'arrêta devant les portes. Elle caressa son Destrier, lequel hennit doucement, un oeil sur la jolie jument à ses côtés.

Elle regarda les gardes. Il n'était pas difficile pour eux de la reconnaitre, ou, au moins, de reconnaitre l'insigne de Lyrandya.

Elle les salua d'un signe de tête et attendit qu'on lui ouvre.

Les gardes aux portes, reconnurent en effet assez rapidement les insignes, mais ce qui les surprennait le plus était que ce soit Delia en personne qui soit presente devant leur village et surtout avec une escorte aussi réduite d'un homme fort étrange à leurs yeux d'ailleur.

Les portes s'ouvrirent alors car ils étaient restés sur les remparts de fortune au dessus de la chaussée. En même temps que les portes grincaient sur leurs gonds métalliques, un cor sonna indiquant à tout le village de la venue d'une personne importante.

L'interieur de la ville était alors toujours en plein tumulte après la dernière attaque et tous savaient pourquoi Dame Delia était venue dans leur village.
Bien sur ils ne savaient rien de la relation particulière qu'elle entretenait avec le défunt général, mais ils ce doutaient tout de même que la perte d'un general aux yeux de Delia, était triste.

C'est pourquoi, tous voyant la Dame Blanche, baisaient la tête avec dans leurs yeux une certaine tristesse.

Alors que Delia et Bakayaro avancaient, une petite troupe arborant l'insigne de la citadelle blanche approchait d'eux. L'homme à leur tête était un des gradés de la troupe initialement presente dans Soldanor.

(suite dans "un village peu acceuillant" svp)

Une calèche se présenta devant les portes, à son bord se trouvaient un brave paysan accompagné d'une charmante femme qui semblait être clerc avec un arc en bandouilière.

L'homme avait un sourire jusqu'aux oreilles, on eut été fier à moins que cela avec pareille beauté à son côté, toutefois la jeune femme donnait plus l'air d'être sa fille que sa compagne.

Eerin avait été téléportée de la même manière que Nuam, elle avait trouvé ce paysan qui apportait son grain pour le vendre, celui-ci n'avait bien sûr pas pu laisser la jeune femme seule sur la route.

Le paysan s'arrêta devant les portes pour les vérifications d'usage et salua les gardes.
Eerin cachait avec talent sa nervosité, elle savait tromper les hommes comme personne et jouait admirablement le rôle d'une gentille fille en apprentissage de soigneuse...
Evidemment l'arc dans son dos était magnifique, à voir le visage d'Eerin, la première chose qui venait à l'esprit était qu'elle ne devait même pas arriver à le bander et devait d'avantage servir à dissuader les baroudeurs.

En réalité, l'arme était bien plus dangereuse que cela...

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