A l'embouchure de l'Yr

Le troisième navire franchit un portail dimensionnel et arriva non loin du pays d'Horis, prêt à remonter l'Yr...

Délia commençait à se dire qu'elle s'était fait du soucis pour rien... Le port de Lyd était en vue, et rien n'avait troublé son voyage.

Durant la traversée, elle s'était dit qu'il pourrait être sage d'aller jusque Soldanor, afin de savoir où en étaient les choses. Mais comme elle avait toujours préféré la terre ferme à la mer, et bien ils termineraient à pied.

Le navire avançait inexorablement, sa vigie aperçu enfin le village de Lyd... et un autre bateau par bâbord.

Cependant le navire en question avait à son bord une personne que Zyo avait formellement interdit d'attaquer pour le moment.

Aussi le batiment invisible s'engagea dans la branche Est du delta et commença son assaut: un assaut hors de toute compréhension puisqu'un gigantesque cannon à plasma se mit à tirer.

Le cannon aurait pû être une arme de l'ancien temps, mais une telle arme necessitait une source d'énergie difficile à transporter. Les savants de Zyo avaient réussit à résoudre ce problème: le cannon était alimenté par des esprits spectral, des âmes réccupérées par le démon il y a mille ans de cela sur un autre continent.

Le résultat était terrible: de par le nombre limité d'âmes à faire imploser le cannon ne tirerait pas longtemps, mais les trois premiers coups furent d'une portée inconcevable pour un cannon normal, le port de Lyd fut sévèrement touché, et le troisième tir frappa le centre du village où les morts se comptaient déjà par dizaines en un seul tir.

Lorsque l'attaque commença, Délia se sentit affreusement impuissante, sur son navire, face au massacre qui se deroulait sous ses yeux.

Elle ferma les yeux et pria Tyr, puis, se rapprochant de la source de l'attaque, envoya une puissante colonne de glace, melée à de l'énergie divine, sur le canon à plasma.

En attendant qu'elle déclanche cette formidable energie, dont elle ne se servait qu'avec parcimonie car elle elle coutait beaucoup en force et causait de graves dégats, ses hommes accélérèrent encore la cadence pour se rapprocher de la terre ferme, à coté du port.

Au bout du troisième tir le canon se retrouva congelé, et implosa, tuant du même coup ceux qui le rechargeaient en âmes.

Le bateau redevint alors visible, l'énergie de Tyr ayant brisé les sphères magiques, le navire était alors vulnérable aux tirs du Fougou.

Mais lorsque le navire redevint visible, toute l'horreur et la perfidie de l'attaque se dévoilà de même:

L'équipage était composé de divers zombis et aussi d'une dizaine de petites gargouilles qui prirent aussitôt leur envol pour attaquer le Fougou, en se désinterressant du navire de Délia.

Toutefois il restait une défense impénétrable au navire fantôme: des enfants, terrifiés et en pleurs après l'explosion du canon, étaient attachés sur les mats et les bastinguages du navire, une dizaine en tout, à peine sur leurs dix printemps. Pour clore l'enfer chacun d'entre eux portait une charge de poudre: un seul coup au but ferait à coup sûr exploser le navire avec ses victimes, les sphères de protection du navire avaient empêchés que la colonne de glace et l'implosion du cannon ne fasse exploser le navire entier, mais un enfant avait déjà éparpillé ses organes au soleil.

Zyo regarda la scène avec un sourire: comment prévoir aussi efficacement que Délia serait là? comment prévoir justement pour ce navire ce système de défense? Même pour un démon cela tenait tout de même d'un sacré hasard. Mais il n'y avait aucun hasard avec Zyo, pas plus qu'il n'y avait d'enfants, ces derniers étaient une illusion habilement déclenchée par le démon assisté d'un illusionniste au moment de l'intervention de Délia. Il plaisait beaucoup à Zyo de torturer l'esprit pur de la dame de Milthrande, et par la même occasion de tester les tripes de ce marin impétueux qui osait attaquer son navire.

De plus après cela l'hypothèse d'un démon ne serait pas plus retenu que celle d'un magicien fous ou d'un nécromant avide de pouvoir désirant envahir le continent, par le passé et sur les deux siècles de reigne de Délia, elle avait déjà vu pas mal de cas du genre.

Elle se fit une fausse joie en constatant la disparition du cannon... Quelle vision d'horreur avait suivit! Si encore il n'y avait que les zombis!

Ces enfants... Non, elle ne pouvait pas attaquer des innocents.

Oui mais combien d'innocents allaient être attaqués?

Elle dû donc faire face à un cas de conscience... Elle devait faire un choix... Et le bon.

Tyr, donne moi la force, montre-moi la voie.... Guide mon bras!

Bakayarö venait de donner l'ordre de faire feu et les trois canons crachèrent leur boulets sur le navire nouvellement redevenu visible. Deux boulet toucha la coque sous le niveau de flottaison, une tactique de Bakayarö, puis le troisième manqua sa cible.

Tous sur le navire fûrent prit d'horreur à la vu des enfant suspendu avec des barils de poudre. Bakayarö donna l'ordre de cesser le feu et de se préparer à l'abordage. La plupart des hommes de Bakayarö avaient combattu plusieur fois, mais jamais sur un tel navire et surtout jamais avec des êtres démoniaque, ce qui eu comme effet, de commencer une panique quasi général.

Des archers lança une attaque sur les êtres volants et certain lança leurs grapelins pour l'abordage.
Bakayarö venait de perdre le pouvoir sur les éléments. Il regarda ses hommes défaillir à l'horreur qu'ils étaient présent, plusieurs se jetta d'eux même dans les flots. Les plus braves, une poignée seulement, et ce dans les archers continuaient leurs tirs meurtrier.

Le second cria à tout poumons que le Fougou coulait.
Bakayarö prit un cordage de grapelin, monta au mat de misène à la mi hauteur, éructa un juron et s'élança sur le navire ennemi en lançant ...

À L'ABORDAGE...!

Il n'avait rien à perdre, son navire coulait, il n'était plus en son monde, ses hommes le désertait, et il n'avait jamais combattu d'êtres démoniaque, il mourait avec honneur au combat en tentantde sauver des enfants... il n'avait jamais agit ainsi.

Ses hommes le voyant ainsi se lancer à l'assaut, prirent leurs courage en main et en firent autant, sept hommes, attaquait un navire emplit de zombies, et autres êtres abjectes. Ils allaient à une morts certaine, mais ils aimaient mieux mourir dans l'honneur que dans la lâchetée.

Un combat sans pareil commença...

Délia, voyant l'étranger aborder le navire, en fit autant avec ses hommes.

Elle tira sa lame, mais utilisa plus volontier ses cônes de glace et rayons de givre pour aneantir les zombis qui tentaient de l'empêcher d'approcher des enfants.

Son but? les liberer, en espérant que personne n'irai mettre le feu aux poudres...

Mais d'ailleurs?! Ils auraient dû exploser sous les canons du Fougou?!

Elle fut interrompue par un zombi un peu plus fort que les autres, qu'elle décapita sans autre forme de procès.

Ses hommes taillaient en pièces les morts-vivants, sans perte de leur coté pour l'instant.

Les zombies étaient puissants, mais lents et malhabiles. Cela dit toute blessure provoquée par ces êtres menaçait de faire une plaie s'infectant très rapidement.

Le navire commençait à gîter, s'enfonçant sur son flanc gauche, les cannons du Fougou ayant ouvert des voies d'eau trop importantes, de plus les zombies se moquaient bien de couler, personne n'essayait d'arrêter les voies d'eau.

Zyo dû convenir que ce navire étranger avait stoppé son vaisseau fantôme plus tôt que prévu, ce dernier devait à la base tirer depuis la rivière sur la capitale du pays d'Horis.
Ses zombies avaient perdus, ces bestioles n'avaient pas le pied marin et bien qu'ils parvinrent à mettre à mal nombre de marins du Fougou à cause de leur terreur, les envoyer à l'eau n'avait rien de compliqué.

En revanche les gargouilles se défendaient mieux, enchaînant les piqués pour attrapper par les épaules les marins du Fougou comme ceux du bateau de Délia et les jeter à l'eau après les avoir lacérés. Seulement les archers avaient tiré juste, seules deux d'entres-elles dont une blessée volaient encore.

Le démon ricana et jugea que s'en était assez. L'illusion disparu alors que les derniers zombis luttaient, mais Zyo s'amusa à dissiper l'illusion en faisant allègrement imploser les corps des chérubins, évidement la disparition des corps trahissait une illusion, mais cela amusait le démon de contempler la mine de Délia et des autres marins devant ce spectacle attendrissant. Le bateau des zombies allait se coucher d'une minute à l'autre, la panique causée par les morts-vivants et cette illusion avait suffisemment amusé Zyo, l'équipage du Fougou était pour une moitié à la nage et en fuite, pour l'autre blessé ou tué par les zombis et les gargouilles, l'équipage accompagnant Délia subissait aussi de bonnes pertes. Finalement cet assaut eût un certain succès, il fallait s'en contenter, le cadran n'avait épuisé que sa première flamme...

Onze flammes dansaient encore...

Délia s'était debarassée d'un Zombi un peu trop costaud et se préparait à libérer le premier enfant lorsque soudain les corps des petits se mirent à imploser.

Elle poussa un cri d'horreur devant le spectacle, puis, effarée, regarda autour d'elle. Tout n'était qu'illusion!

Elle se reprit rapidement et fila au secours de ses hommes blessés, et fit repêcher ceux qui pouvaient encore l'être.

Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Celle qui dominait les autres était que tout ceci méritait une enquête des plus approfondies...

Bakayarö coupait sec les têtes des zombies et ce a une vitesse quasi surnaturel. Quand il vit les cord des enfants imploser il comprit la machination démente d'une illusion, part le fait même, il vit un autre navire prendre l'assaut.
bakayarö vit une femme!? * comment est-ce possible, une femmelle en combat et de plus une magicienne!? En d'autre monde tu est Bakayarö.*

Dans le combat il vit le Fougou couler en même temps que celui d'où il prenait combat, il fallait quitter se navire au plus tôt. La plupard de ses homme , ne sachant pas nager périrent, même ses meilleurs hommes, le second et le maitre coq avait été tué. Bakayarö était maintenant seule.
Sa rage le prit au coeur et cria...

Toi qui est responsable de ce carnage, je te poursuivrai au-dela des tréfonds, montre toi chacal puant, que je tranche ta pouriture d'existence...

Mais ne voyant aucun vivant à bord à part le femmelle, il s'en approcha, tout en continuant de trancher les têtes des zombies, mais fût prit par l'une des bêtes volante, qui la souleva du navire en lui percant les épaule de ses griffes. Bakayarö donna un coup verticale de son No-Dachi et trancha l'entre patte de cette bête démoniaque et de son Tento trancha l'une des pattes de celle-ci. Cette créature ne lâchait pas et prenait de plus en plus de hauteur. Le pendentif de Bakayarö, lui offrait une protection particulière sur les êtres malignes mais Bakayarö en savait rien, donc il fût stupéfié quand il vit les serres de cette bête, fondre et laissa Bakayarö en chute libre. Bakayarö savait nager, mais avec son armure, même si celle-ci était de bambou, il savait très bien qu'il coulerait et ce jusqu'au fond. Il maudissait cette fâcheuse journée, qui l'avait perdu lui, son équipage et son navire le Fougou, ce sans pouvoir voir son aissaillant, un déshonneur, il en serait maudit par ses Dieux.

Il toucha l'eau et coula vers l'abîme noir et froide... au loin et en même temps, le Fougou fesait de même.

Délia avait vu la gargouille attrapper l'homme et avait lancé un rayon de givre... Sans succès. Elle avait déjà trop utilisé son énergie. Puis l'homme fut lâché et coulait!

Elle ordonna juste à ses hommes de filer sur leur navire au plus vite et de repêcher tous ceux qui vivaient encore, même ceux du second bateau., tandis qu'elle se jettait à l'eau, nageait jusqu'au point ou l'homme avait touché l'eau, et plongea en vitesse pour le rattrapper.

Il coulait vite, mais Délia nageait vite aussi et elle put saisir sa main, ralentir et stopper la descente, puis entamer la remontée.

Elle pria Tyr durant tout ce temps. Il lui fallait suffisamment d'air pour remonter, il fallait que l'homme ne se debatte pas, et qu'il enlève son armure, étape qu'elle avait déjà entâmée pour lui.

Le troisième bateau venait d'être stoppé, mais Zyo était satisfait, si les destructions occasionnées n'étaient pas aussi lourdes que prévu, l'attaque avait fait son petit effet.

Le démon eût un sourire lorsque Bakayarö jura de le poursuivre. Il n'était pas temps pour lui de se montrer, voir le capitaine torturé par la perte de son équipage l'amusait bien plus encore que de le tuer. Par ailleurs cette proie ne l'interressait pas autant que Délia.

De fait cet étranger s'était néanmoins bien battu, voilà sans doute la première incertitude à laquelle il aurait à faire plus tard, ceci dit Bakayarö serait bientôt sous le contrôle d'un esprit, un esprit dont les ruses et les pouvoirs étaient loin d'être simple à contrer.

Quant à la belle Délia... Elle n'avait pas finit d'en baver, Zyo n'avait pas l'intention de la laisser découvrir sa présence avant l'heure prévue.

Bakayarö avait commençé à se départir de son armure, il avait prit ses armes en bandouillère et se les était mit au coup, quand soudait une main agile vint l'aider dans sa tâche, il s'aida de ses jambes pour une monté encore difficile, jusqu'à la surface et il en était grand temps.

Bakayarö étouffa son orgueil de laisser l'armure de son grand père au fond et perdu à jamais.

Rendu à la surface il fut bouche bée, La mage guerrière venait de le sauver, il serait la risé de tous, ... mais il n'était plus en son monde et ses coutumes et ses hommes, tous morts.

Il étira le filet qui pendait à la carène pour le tendre et ainsi faciliter, la montée de la Dame, lui laissant plaçe.

Sur le pont du navire il l'aida puis une fois devant elle il mit un genou sur le pont et tenant son pendentif dit ...

Vous femme mage et de courage, vous avez sauver Bakayarö de mort certaine. De mon état, ronin et libre et n'ayant plus de terre, je m'en remet à vous, et ce jusqu'à ma mort.

Son orgueil lui brûla l'intérieur, mais il était, maintenant seule, il avait perdu ses hommes, son navire, son armure, son rang de capitaine et son monde, il lui restait son honneur et sa dette enver cette Femme de courage. Il resta ainsi, ses armes sur le genous tête baissé.
* ... au croisé de ton sentier, une, tu servira... * Ses mots, son grand père lui avait dit, jadis...

Elle prit la plus grande inspiration de sa vie une fois à la surface. Elle rassembla ses forces et monta sur le navire, suivit de l'homme qu'elle avait sauvé.

Elle ne s'attendait pas toutefois à ce qu'il lui offre ses services, un "merci" lui aurait suffit. Toutefois, un guerrier de sa trempe était un atout non négligeable. Délia lui dit alors:

Je n'ai fait que mon devoir en vous sauvant la vie, Messire. Relevez-vous et retrouvez votre dignité, faussement perdue. Vous avez bravement combattu et c'est un honneur que de vous avoir à mes côtés. Puisque tel est votre désir, vous servirez sous la bannière de la Citadelle Blanche: Lyrandya. Je me présente: Délia de Milthrande, Paladine de Tyr et dirigeante de la Citadelle Blanche. A qui ai-je l'honneur?

Délia jetta un oeil à ses hommes. Combien reverraient la Citadelle? Peu, trop peu. Il se passait quelque chose qu'elle ne controlait pas. Un mal insidieux... une menace grandissante sur Rykros...

Bakayarö après avoir écouté les dires de Délia, n'en revenait pas , une femme paladine, il se leva, et tenant toujour son pendentif, dit ...

Vous Grande Dame, Délia de Milthrande, Paladine de Tyr et dirigeante de la Citadelle Blanche, vous avez maintenant et ce, avec honneur de me sortir de mon errance de ronin, devant vous et avec vous, le Capitaine Bakayarö des terres du levé, qui sont, je crains, en d'autre monde.
C'est avec honneur et engagement que je servirai auprès de vous, Grande Dame Délia.

Il prit à sa ceinture intérieur sa bourse et ses armes qui présenta en guise de donation puis...

Voici mon engagement, quel serve avec raison la Citadelle Blanche et ces desseins. Quel est mon rang et mes fonctions, Dame Délia? Que je serve maintenant.

Bakayarö était fier, il avait retrouvé l'honneur de servir et ce pas pour n'importe qui, une Grande Dame et Paladin de Tyr, la Citadelle Blanche qui plus-est.

* Grand père, veuille me pardonner de ton armure, et voit sur quel sentier cela m'a mené. Je sert à nouveaux et-ce sur le sentier inversé. Béni moi encore de ta protection, et puis-je recevoir ta plénitude de la nature que mère m'a offert, renforce moi.*

Que de questions à brûle-pourpoint! Rang et fonction.. bonnes questions! Délia ne se laissa pas déstabiliser et, tout en soignant ses hommes blessés, elle répondit:

Et bien Messire, j'ai pu constater que vous étiez un bon combattant, et, malheureusement, mon bras droit a été tué. Je ne puis dès à présent vous élever au rang de lieutenant, je vous connais encore trop peu, et il vous faudra gagner non seulement mon entière confiance, mais également celle de mes hommes. Ceci dit, vous chevaucherez à mes côtés, et mènerez mes hommes.

Pour le moment, nous devons debarquer, soigner les blessés, et nous reposer impérativement avant de reprendre la route. Nous nous rendrons à Soldanor, village sous la protection de Lyrandya. Et lorsque nous aurons rejoint la Citadelle, je vous ferai graver vos insignes.

Touchée par les présents de l'étranger, elle sourit, mais elle continua pourtant ainsi:

Gardez votre bourse et vos armes Messire, elles vous seront plus utiles qu'à moi en cas de combat.

Bakayarö ne dit mots et reprit bourse puis arme. Il se releva et ...

Bien, cela ne pouvait en être autrement.

Se tourna et cria ...

PAR TRIBORD TOUTE, AMURE BÂBORD, NOUS ACCOSTONS POUR RÉPARATION. VIGIE EN MÂT DE MISÈNE.

Il alla près du barreur voir et sentir le comportement de ce navire et des hommes. * MMMmmm... Trop lourd, il est trop lourd ce navire...*

Elle espérait de pas avoir vexé Bakayarö en refusant ses présents, mais elle sentait qu'ils n'étaient pas aux bout de leurs peines.

Elle le laissa prendre la direction du navire, ceci n'étant pas dans ses capacités, et elle termina les soins des blessés. Trop de morts... et rien d'accidentel. Elle en vint même à se demander si l'avalanche était un hasard. Ceci pouvait paraitre idiot, mais...

Elle y réfléchissait justement, tout en allant trouver de quoi se changer, elle était toujours trempée jusqu'aux os..

Lorsqu'elle revint, elle se plaça à côté de Bakayarö et lui demanda:

Qu'en pensez-vous?

De votre navire!? Il est malheureusement beaucoup trop lourd, mais solidement bâtit et ses manoeuvres au grand large son surprenante. si vous le désirez, Grande dame, je ferai faire quelques modifications à la voilure, nous y gagnerons des noeuds et de la manoeuvre. Pour vos homme ils sont mou et distrait, la peur leur fait perdre de l'attention, stratégiquement inacceptable, mais eux aussi, tout aussi robuste que le navire. Pour ce qui est du maître coq, je ne peut m'avancer, car je n'ai point mangé sa nourriture, mais il serait grandement apprécié qu'il mettre du miel en celle-ci, cela aidera les hommes à guérir et se trouverons gratifier de se doux goût sucré.

Bakayarö avait la chair de poule et des frisson, mouillé comme il était, mais cela lui avait toujours plu, il se sentait moins mou et était plus vivifié.
* Des jours sombres sont au devant de mon sentier, de la lumière, j'y mettrai.*

Délia sourit doucement, la fougue de cet étranger d'un autre monde - question à éclaircir plus tard - lui plaisait. Elle avait sans doute trouvé là un allié de grande valeur.

Et bien je dois admettre que je n'y connais strictement rien en marine, aussi vous pouvez faire ce que vous désirez sur ce navire, du moment qu'il navigue encore apres cela!

Elle laissa un léger sourire un peu taquin illuminer son visage, puis reprit:

Mes hommes, et vous le comprendrez certainement, viennent de vivre, tout comme nous, une dure épreuve. Au départ nous n'avions quitté la Citadelle que pour une reconnaissance, et certains des guerriers ici même n'avaient encore pris part à aucun combat. Je ne peux que louer leur courage. La peur se maitrise, il leur faut encore apprendre ceci. Ils ont aussi besoin de repos. Plus vite nous aurons débarqué, mieux ce sera...

Soudain Délia devint sombre, son visage, d'ordinaire si lumineux devient pâle et fermé. Elle se tut, fixant les terres en vue avec une lueur de tristesse et de colère intense.

Pourquoi se sentiment l'envahissait-il? Au fond d'elle-même, elle le savait... Elle venait de perdre son meilleur Général. Elle ignorait comment bien sûr mais.... Elle le savait.

Bakayarö écoutait la Grande Dame et la trouvait radieuse, sa voie douce et dirigeante en même temps donnait des palpitations à Bakayarö, lui qui par le passé, n'avait jamais eut de rapport étroit avec le genre féminin, les trouvants plutôt platoniques et beaucoup trop soumise.
Regardant dans la direction qu'elle regardait soudain, Bakayarö vit qu'il se passait quelque chose et ...

Mais dite moi Grande Dame Délia, l'on dirait que la malemorts vous a prit d'un coup!?

Avait-il été trop impétueux dans sa façon qu'il la regardait!? Aurait-il laissé paraître son agrément à l'admirer!?
Non, cela venait d'ailleurs...

Elle se força à devier son regard sur Bakayarö. Après un moment de silence, elle se fit violence et, d'une voix parfaitement controlée:

Je viens de perdre mon meilleur officier.... Xalick me le payera... très cher.... oh ça oui.

Excusez-moi, j'ai besoin... de m'isoler.

Elle se detourna et entra dans ses quartiers. Là, elle érigea un autel de fortune puis, s'agenouillant, elle pria Tyr longuement et intensément...

Tyr était peu locace en règle générale, mais il donnait volontier sa bénédiction et son bras pour que la justice, par l'intermédiaire de Délia, soit faite. Mais là, le Dieu ne pouvait laisser faire les sombres machinations qui se deroulait sous ses yeux, il ne pouvait laisser la Dame Blanche dans l'ignorance du massacre à venir.

Elle le priait avec tant de ferveur, observait ses préceptes à la lettre... Non, elle devait savoir. La Justice devait triompher.

Alors Tyr lui parla en ces termes:

" Délia, il est temps pour moi de te révéler le futur.... Futur proche mais tu dois impérativement empêcher ce qui va se produire. Dans 48h, une armée va envahir la cité des Sages de Naagared. Tu dois agir. "

"Oh, mon Seigneur... comment m'y rendre? Je n'y serais jamais!"

" Tu y seras. Les montures qui vous attendent toi et tes hommes parcoureront cette distance en moins de 24h. D'autres viendront de la Citadelle, fais-moi confiance. Mais ne laisse pas le chagrin et la colère t'aveugler. "

Ce fut tout.

Délia rouvrit les yeux et sortit en trombe, courant vers Bakayarö et lui ordonnant d'accoster et de débarquer le plus vite possible.

Elle motiva ses troupes. Le temps leur était compté.

Bakayarö resta stupéfié devant l'agissements de la Grande Dame, il respecta sa demande et retenu le nom qu'elle avait prononcer ; Xalick.
Un autre officié venait de tomber, ... Serait-il le prochain!?

Quand la Grande Dame revint et ordonna, Bakayarö, exécutait l'ordre de suite...

Paré à l'accostage par tribord, vent d'arrière de 10 noeuds, affalez la grande voile, préparez l'ancre, ... À mon signal larguez l'ancre et les Marie-Salopes et tenez ferme, ... LARGUEZ TOUTE.

Se tournant face à la Grande Dame Délia, Bakayarö lui désignait une Marie-Salope( petit bateau de secours) près à quitter pour le rivage.

Après vous Grande Dame Délia, si bien entendu, la Grande Dame Délia veut bien que je l'accompagne en cette terre!?

Il tenait les cordage pour qu'elle puisse descendre sans difficulté.