La place suspendue

Capuchon rabaissé sur le visage, Celebelen marchait dans le village. Il pleuvait des cordes et de temps à autres, un ou deux éclairs déchiraient le ciel. Il était tard et la jeune elfe cherchait une auberge passer la nuit.
*Quel temps de chien ! * se dit-elle en rabaissant un peu plus son capuchon sur les yeux. *Il faut que je trouve une auberge! Pas question de passer la nuit dehors, aujourd'hui !*

Les sentiers forestiers étaient déserts. Les fenêtres des habitations laissaient échapper les lumières intérieures.

Sur son chemin, Celebelen pouvait apercevoir une auberge à quelques dizaines de mètres. L'établissement semblait plutot silencieux, bien que des voix s'entendaient en approchant.

*Voilà enfin une auberge dans cette rue !* se dit-elle.

Elle approcha de l'auberge, toujours sur ses gardes. Cette rue ne lui disait rien qui vaille, l'auberge non plus. Mais, elle était fatiguée et elle n'avait pas envie de rester plus longtemps sous cette pluie torrentielle.

Il restait peu de clients, et l'auberge était prête à fermer. La voyant ainsi hésiter sous la pluie, tandis qu'il essayait les dernières tables, le tenancier lui dit:

Ne restez donc pas là sous la pluie! Entrez! Que désirez-vous?

La rue était peut-être mal famée, mais l'aubergiste était un modèle de sympathie.

La jeune Elfe était ravie de se mettre à l'abri de la pluie. De plus l'aubergiste avait l'air d'être très sympatique.

Merci beaucoup, monsieur !

Elle entra.
L'atmosphère qui régnait dans l'auberge était joyeuse et très joviale. Nombre de clients saluèrent jovialement la nouvelle arrivante. Elle leur rendit leurs salut et se tourna vers l'aubergiste.

Je voudrais passé la nuit ici, si vous avez encore des chambre de libres. Et je voudrais un repas, s'il vous plaît.

Il l'accompagna jusqu'au comptoir.

Mais bien sur! Que voulez-vous manger? Il me reste du ragout de mouton aux pommes de terres. Mais dites-moi, vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce aps? Qu'est-ce qui vous amène dans le coin?

Disant cela, il lui donna la clé de sa chambre.

Je prendrais volontiers du ragoût avec des pommes de terre, s'il vous plaît!

Elle prit la clé avec un sourire.

Non, je ne suis pas d'ici, en effet. Je viens de Sylveed. Je suis venue par ici parce que la route m'y a menée, tout simplement.

L'explication parut etonnante au tenancier.

Ainsi vous parcourez les routes sans but?

L'ironie pointait dans sa voix.

C'est assez dangereux par les temps qui courent. Faut vraiment que Rykros craignent un ennemi puissant pour que Lyrandya s'allie à Kardaïs. Ca ne ressemble pas du tout à la Paladine, tout ça est vraiment étrange. Si vous voulez mon avis, elle ne nous dit pas tout!

Tout en discutant, il servit l'Elfe.

Et qu'allez-vous fairez, après cette nuit de sommeil?

(HRP: je me suis permis de renommer le topic, une rue malfamée dans un village suspendu elfique n'est pas logique.

De plus Celebelen ne devrait pas trouver un village elfe "puant"...)

La jeune écoutait le tavernier avec une attention détachée. Elle ne connaissait pas grand chose à la politique, tout ce qu'elle savait, c'était que quelque chose d'important se passait et que tout Rykros était conserné.
Je pense que je continuerait ma route, si le temps n'est pas trop mauvais. Mais pour l'instant, je n'en ai aucune envie.
Puis, elle commença à manger.

Et vous comptez aller où exactement? Les chemins ne sont pas sûrs, tout le monde attaque à tort et à travers. Vous devriez peut-être recruter un garde du corps...

Puis, se rattrapant rapidement:

Ce n'est pas que je doute de vos capacités de guerrière, Dame, mais l'on raconte même que l'armée libre s'attaque aux marchands et aux voyageurs!

Evidement Arkan et sa troupe n'y étaient strictement pour rien. Mais ça, le tenancier n'en savait strictement rien.